Georges Fourcade

Né à Saint-Denis le 27 juillet 1884, Georges Fourcade hérite son talent musical de sa grand-mère, Gabrielle Laclef. Suivant sa trace, il commence par le chant lyrique. Puis, admettant que sa voix n’est pas adaptée à ce style et suivant les recommandations de ses amis, il se tourne vers les chansons créoles. Dès 1925, il commence à écrire des paroles et prend des cours de solfège avec Jules Fossy, qui deviendra son ami et collaborateur.

A ses débuts, Georges Fourcade se produit uniquement chez ses amis ou en famille. A une époque où le Maloya et le Séga étaient très mal vus dans les milieux bourgeois, il réussit à faire entrer ces musiques traditionnelles dans les familles réunionnaises des grandes villes.

Malgré l’absence de filières d’études supérieures à la Réunion, Georges Fourcade a également une grande culture littéraire et un talent naturel pour l’écriture. Il apporte donc sa collaboration au Journal Le Peuple. Mais il est surtout connu et reconnu pour être l’auteur de la plus emblématique chanson créole, Ti Fleur Fanée et du célèbre et savoureux recueil  Z’histoires la caze  décrivant la société réunionnaise de l’époque.

 

Une vie sous le signe de la musique

• 1928 : Première édition du recueil Z’histoires la Caze
• 1930 : Georges Fourcade écrit sa plus célèbre chanson Ti’ Fleur Fanée qui deviendra un des étendards de la musique réunionnaise.Le 13 novembre 1930, il devient Membre de la Société des Auteurs, Editeurs et Compositeurs de Musique (A.E.C.M.)
• 1931 : Le Barde de La Réunion participe à l’Exposition Coloniale à Paris, où il anime le Pavillon de l’Ile de La Réunion par ses chansons. C’est son frère Marcel, commerçant en  produits coloniaux à Paris depuis ses 18 ans, qui a fait inviter Georges à cet événement international.
  C’est également grâce à lui que le chanteur signe un contrat avec une maison de disques : Georges Fourcade est le premier Réunionnais à enregistrer un disque chez Odéon ! Ses premières chansons sont gravées dans la cire d’un 78 tours.
• 1932 à 1955 : Georges Fourcade revient à la Réunion et commence à travailler pour le compte des impôts, comme contrôleur des distilleries Chatel à Saint-Denis.
  

  En parallèle, il se produit avec son banjo et sa guitare dans les bals des hôtels des grandes villes et partage les scènes réunionnaises avec d’autres artistes. Il est par exemple souvent associé à l’orchestre Loulou Pitou.

• 1949 : Représentation théâtrale de la saynète le Coq d’Auguste
• 1950 : Georges Fourcade est nommé Officier de l’Instruction Publique pour service rendu aux Arts 

Souffrant, il arrête ces « tournées » vers 1955 avant de tomber peu à peu dans l’oubli et de finir sa vie à Saint-Denis, où il décède en 1962. 

Mais dès la fin des années 60, Les Jokarys « relancent la machine » en reprenant la célèbre chanson créole Ti’ Fleur Fanée et d’autres succès de Georges Fourcade. Une légende est née…

Chante ma guitare
Chante toujours
Chante mes amours
Petite Fleur aimée
Chante pour l’amour
Du troubadour
Dans Dolce Isle
Où tout est facile